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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

La chaise de Jean-Louis Borloo

Nicolas Sarkozy, comme à son habitude, a bousculé ses partenaires, refusant de se plier aux coutumes diplomatiques européennes. Ainsi, pour gagner du temps, il n’a pas accueilli les chefs d’Etat et de gouvernement un par un à l’entrée du Conseil des ministres. Ou encore, il a mis fin à la règle qui veut que chaque délégation n’ait droit qu’à deux places autour de la table du Conseil européen, comme il l’a raconté lui-même hier, lors de sa conférence de presse finale. « Je me retourne et je vois
DR (Monasse/europolitiquephoto.eu)
publié le 13 décembre 2008 à 14h25
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h13)

Nicolas Sarkozy, comme à son habitude, a bousculé ses partenaires, refusant de se plier aux coutumes diplomatiques européennes. Ainsi, pour gagner du temps, il n’a pas accueilli les chefs d’Etat et de gouvernement un par un à l’entrée du Conseil des ministres. Ou encore, il a mis fin à la règle qui veut que chaque délégation n’ait droit qu’à deux places autour de la table du Conseil européen,

«<em> Je me retourne et je vois que le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo n'était pas là. J'ai dit, 'demandez lui de rentrer'.«</em> Immédiatement, on lui répond: <em>» Ah, ça ne se fait pas</em>«. François Fillon, le Premier ministre, qui occupait la seconde chaise de la France aurait donc du sortir. Le chef de l'Etat poursuit:<em> » J'ai dit 'on va faire une révolution, un putsch, on va mettre une chaise de plus' (...) J'ai dit si vous la mettez pas, je vais la chercher moi-même. C'est pas un détail, ils sont capables de passer des heures pour savoir le nombre de chaises par délégation, ça n'a aucun sens«</em>, a conclu le président français sous les éclats de rire des journalistes.

(photo: Thierry Monasse)