Aujourd’hui, aucun journal n’est paru en France. Les rédactions n’étaient pas en grève, hier, mais, comme toujours, ce sont les ouvriers du livre qui les ont pris en otage. Une non parution, c’est toujours un quotidien davantage fragilisé à l’heure où la disparition des journaux s’accélère (et au final, il n’y aura plus d’ouvriers du livre). Aux Etats-Unis, jour après jour, les quotidiens basculent entièrement sur internet. Voici une citation magnifique qui figurait dans le hall d’entrée du «Post- Intelligencer» de Seattle qui vient à son tour de fermer
[ (article paru dans Le Monde ]
):
«Si je devais choisir, avoir un gouvernement sans journaux ou des journaux et pas de gouvernement, je n’hésiterais pas une seconde à choisir la seconde option».
C’est Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis, qui l’a prononcée.