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Blog «Coulisses de Bruxelles»

Belgique: et pendant ce temps, la guéguerre contre les francophones se poursuit...

A un mois du scrutin régional belge du 7 juin, qui devrait confirmer la poussée des indépendantistes et régionalistes flamands, les affrontements se poursuivent dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), le seul arrondissement électoral et judiciaire bilingue de Belgique. Les Flamands, qui ne supportent plus que les francophones belges vivant dans la périphérie bruxelloise, mais en Flandre, aient le droit de voter pour des partis francophones de la région de Bruxelles, multiplient
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publié le 4 mai 2009 à 12h29
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h12)
A un mois du scrutin régional belge du 7 juin, qui devrait confirmer la poussée des Large_485074 indépendantistes et régionalistes flamands, les affrontements se poursuivent dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), le seul arrondissement électoral et judiciaire bilingue de Belgique. Les Flamands, qui ne supportent plus que les francophones belges vivant dans la périphérie bruxelloise, mais en Flandre, aient le droit de voter pour des partis francophones de la région de Bruxelles, multiplient les actes vexatoires sans que l’Etat fédéral n’y trouve matière à s’indigner, voire à réprimer.
Ainsi, plusieurs communes de BHV s’opposent à tout affichage en français. A Affligem, les affiches francophones sont recouvertes par des affiches blanches. A Hal, un réglement communal prévoit que seuls les partis flamands pourront coller leurs affiches sur les panneaux mis en place par la commune. D’autres communes (Opwijk, Merchtem, Beersel, Kapelle-op-den-Bos, Machelen, Ternat et Meise) ont décidé de ne pas installer de panneaux électoraux pour éviter le collage d’affiches en français.
Enfin, certaines municipalités ont choisi de distribuer des dépliants incitant au refus de tracts électoraux en français dans les boîtes aux lettres.
Et dire que la région flamande refuse toujours de nommer trois bourgmestres francophones de la périphérie bruxelloises - élus en octobre 2006 - parce qu’ils ont eu le toupet d’envoyer à leurs électeurs francophones des convocations électorales en français sans attendre que ceux-ci les réclament. On mesure chaque jour davantage l’offense faite au nationalisme flamand.