Pas content l’agité du bocage, comme le surnomme le Canard Enchainé, lorsqu’un journaliste de l’AFP a osé l’interroger sur son classement catastrophique au top de l’assiduité au Parlement européen. « Est-ce que vous vous moquez de moi, là ? », lance Philippe de Villiers (à gauche, en compagnie d’un eurodéputé de son groupe). « Non, je vous pose une question », lui répond mon collègue. « Vous êtes journaliste ? Vous avez une carte de presse ? » Villiers se calme finalement et se lance dans une explication filandreuse : « ce classement est une imposture qui vise à faire oublier que 80 % des députés européens viennent signer pour toucher de l’argent, 280 euros par jour, et pour faire oublier qu’ils votent ensemble et qu’ils sont les béni-oui-oui de la Commission de Bruxelles ». Donc lui, il est honnête : il est certes absent, mais c’est pour ne pas toucher d’indemnités journalières. Pourquoi ne renonce-t-il pas aussi à son salaire d’eurodéputé ? Pour aller jusqu’au bout de sa démarche…
Photo: Thierry Monasse