
Le PDE veut ainsi souligner qu’il existe des alternatives crédibles à Barroso, contrairement à ce
que semble croire le PSE. « Nous avons voulu présenter deux profils différents, de bon niveau, qui peuvent faire consensus », m’a expliqué François Bayrou, le patron du Modem. « Leur profil est bien meilleur que celui de Barroso qui a montré sa faiblesse vis-à-vis des États membres et qui reste un partisan convaincu du laisser-faire économique »

(photo: Mario Monti, de face).
Le calcul du Modem est simple : en application du traité de Lisbonne, Barroso devra obtenir le soutien de la majorité absolue des membres du Parlement européen et pas seulement celui d’une majorité simple. Si une partie des socialistes fait défection (les délégations espagnoles, portugaises et britanniques devraient soutenir Barroso), l’ancien premier ministre portugais pourrait donc être battu, puisqu’il ne peut pas compter sur le soutien d’autres familles politiques. « Dans ce cas, nous offrons au Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement le choix entre deux personnalités d’envergure », explique François Bayrou. « Ainsi, nous ne donnons pas le sentiment qu’on est bloqué sur une personnalité ».