
Il s’agit là d’un revirement majeur de la politique étrangère de l’île, celle-ci n’ayant jamais voulu entrer dans l’Union, en particulier à cause de sa politique de pêche. Mais la crise bancaire et économique est passée par là et a fait comprendre à l’Islande que le bouclier de l’euro aurait pu lui être très utile.
Cela étant, le Parlement n’a pas encore donné son accord. Car la question européenne divise la coalition de gauche. Les Sociaux-démocrates (20 sièges), à défaut de l’appui de leurs alliés eurosceptiques Gauche-Verts (14 sièges), pourraient bénéficier du soutien de députés de deux autres partis pro-européens, le Mouvement citoyen et le Parti progressiste. Selon un sondage Capacent Gallup diffusé mercredi dernier par la radio publique RUV, 61,2% d’Islandais sont favorables à l’ouverture de discussions avec l’UE contre 26,9%. Mais les sondages montrent aussi que, curieusement, les Islandais restent réservés quant à l’adhésion elle-même. Le référendum d’adhésiion prévu à l’issue des négociations n’est donc pas gagné d’avance.