Menu
Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

La présidence du Parlement européen échappe à Berlusconi

Le président du conseil italien espérait placer l’un des siens, Mario Mauro, au perchoir. En effet, son parti, le « Peuple de la liberté » issu de la fusion de Forza Italia et d’Allianza nationale, est désormais le second groupe national du PPE (démocrates-chrétiens et conservateurs), le premier groupe politique de l’Europarlement, avec 35 députés, juste derrière les Allemands (42 sièges), mais devant les Français (29) et les Polonais (28). Mathématiquement, il avait donc toutes ses chances. Ma
DR
publié le 19 juin 2009 à 20h23
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h12)
Le président du conseil italien espérait placer l’un des siens, Mario Mauro, au perchoir. En effet, 84c754b son parti, le « Peuple de la liberté » issu de la fusion de Forza Italia et d’Allianza nationale, est désormais le second groupe national du PPE (démocrates-chrétiens et conservateurs), le premier groupe politique de l’Europarlement, avec 35 députés, juste derrière les Allemands (42 sièges), mais devant les Français (29) et les Polonais (28). Mathématiquement, il avait donc toutes ses chances. Mais les chefs de gouvernement du PPE réunis hier matin à Bruxelles ont préféré propulser l’ancien premier ministre polonais, Jerzy Buzek (photo: AFP) : en particulier, ni les Allemands, ni les Français n’ont voulu entendre parler de Mauro, un ultra-catholique qui n’a pas la stature du Polonais. Comme l’a dit Nicolas Sarkozy, il s’agit d’un « excellent signal envoyé aux pays d’Europe de l’Est » qui, grâce à la Pologne, accèderont ainsi à leur premier poste de direction au sein des institutions européennes.
Buzek est désormais quasiment certain d’occuper le perchoir pour deux ans et demi, c’est-à-dire pour la moitié de la législature. L’autre moitié reviendra, en fonction de l’accord de législature qui sera conclu d’ici à la mi-juillet, soit à un socialiste (Martin Schulz, Allemagne), soit à un libéral (Graham Watson, Grande-Bretagne). De même, l’ordre de succession dépendra de cet accord.
Silvio Berlusconi, qui estime que son pays est particulièrement mal servi (même si la présidence de la Commission a été occupée par Romano Prodi entre 1999-2004), ne s’avoue pas vaincu. Il compte bien obtenir un autre poste à responsabilité, par exemple le ministère des affaires étrangères qui est créé par le traité de Lisbonne.