
« C’est une erreur de débutant incroyable », s’indigne Gérard Onesta. « On a trouvé, car on a
cherché, ce qui est grave. À la suite de l’effondrement de la coupole en 2008, on a créé une équipe de maintenance pour surveiller les 1,2 millions de mètres carrés que nous occupons. Si un feu avait éclaté avant qu’on ne trouve ce défaut, on aurait eu droit à une belle catastrophe ». Pour lui, « l’entreprise qui a floqué est manifestement responsable, mais aussi les bureaux de contrôle qui ont apposé leur visa. Nous allons évidemment engager des poursuites judiciaires ».

Les travaux vont sans doute durer jusqu’en avril prochain. Hier soir, le bureau du Parlement a néanmoins décidé de maintenir les sessions de Strasbourg au grand dépit des adversaires de ce triple siège (le Parlement a aussi un hémicycle et des services au Luxembourg). Pour assurer la sécurité, le nombre de pompiers présent va être multiplié afin d’identifier rapidement tout départ de feu dans le bâtiment. « Les anti-Strasbourg avaient porté un casque de chantier l’année dernière pour manifester leur défiance. Cette fois-ci, on n’échappera pas aux casques de pompier », parie Onesta. En tous les cas, les nouveaux députés qui ignoraient tout de cette querelle récurrente du siège ont été vite mis dans l’ambiance.
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