Un vrai compromis à la belge: la conférence des présidents de groupe politique devrait décider, demain, de voter «éventuellement» l’investiture de José Manuel Durao Barroso le 16 septembre prochain. Toute les possibilités sont donc ouvertes : une investiture du président sortant de la Commission européenne pour un nouveau mandat de cinq ans ou un nouveau report du vote après le second référendum irlandais sur Lisbonne (qui aura lieu le 2 octobre). Il s’agit d’un compromis entre ceux qui ne voulaient en aucun cas une date dans l’ordre du jour et le PPE qui exigeait une date. Ainsi, le Parlement reste uni, ce qui est le plus important.En fait, Barroso a son avenir entre les mains : s’il parvient à présenter un programme convaincant, notamment pour lutter contre la crise économique et financière, il obtiendra une investiture de Maréchal en septembre. Sinon, un nouveau report signera sa fin, le front anti-Barroso ayant tendance à gagner chaque jour davantage de partisans. Il n’a, en tout cas, pas profité de son discours, ce matin, lors du débat sur les priorités de la présidence suédoise de l’Union, pour dévoiler des éléments d’un éventuel programme... Une panne d’idées ou un refus de se plier aux exigences des députés européens ?