Le président sortant de la Commission a terminé, ce soir, sa
« campagne électorale » en vue de sa réélection
pour un nouveau
mandat de 5 ans devant un Parlement européen qui n’a manifesté aucun
enthousiasme. Ce qui ne l’empêchera de voter demain, à une forte majorité, en
sa faveur. Seule l’ampleur de sa majorité fait encore l’objet de spéculations :
obtiendra-t-il la majorité absolue des membres du Parlement (la majorité de
Lisbonne) et que pèsera le vote eurosceptique de l’ECR dans les voix qui se
seront portées sur son nom ?
Le discours de Barroso, prononcé devant un hémicycle qui était
loin d’avoir fait le plein, notamment à droite, n’a été interrompu par aucun
applaudissement. Cela en était même embarrassant, l’orateur ayant ménagé les
pauses idoines… À la fin de son intervention d’une demi-heure, sans surprise pour
ceux qui avaient lu ses « orientations politiques », il n’a reçu que
le minimum syndical d’applaudissements des bancs de droite (20 secondes, montre
en main).

La seule surprise de ce débat est finalement venue des
europhobes de l’EFD (UKIP britannique, Libertas, etc.) qui, par la voix de
Nigel Farage, ont annoncé qu’ils ne voteraient pas pour Barroso alors qu’ils
ont tout fait pour précipiter le vote ce mercredi.