Il y a des grands enfants qui s'amusent à faire des concours de pipi avec leur sperme ou leur cyprine. Quand ils jouissent, poussant les hanches en avant, ils s'efforcent d'atteindre une cible imaginaire. On appelle ça «concours de squirting». A quelle distance êtes-vous capable de projeter vos fluides sexuels ?
Le mot anglais squirting désigne généralement les femmes-fontaines et ce liquide clair qu'elles émettent en se masturbant ou en faisant l'amour. Sous l'effet de l'excitation, certaines se mettent à couler comme des petits robinets. Un filet d'eau cristalline, sans odeur, ni saveur, se met à couler en continu entre leurs cuisses. D'autres «giclent» comme si elles éjaculaient, au moment de l'orgasme. Certaines peuvent contrôler ces émissions et gicler à volonté, sans forcément jouir. D'autres ne contrôlent rien du tout et inondent les draps (qu'il faut changer) ou le visage ahuri de leur partenaire (qui s'enfuit parfois en courant). L'existence de ces femmes est avérée depuis des millénaires.
A la définition du mot squirting, le site Wikipedia cite par exemple le chant de Salomon : «Ma bien-aimée est comme un jardin enclos ; mon épouse, un printemps silencieux, une fontaine prête à jaillir». Il y a des hommes qui se font fort de «réveiller n'importe quelle femme». Partant du principe que nous sommes toutes capables de devenir des femmes-fontaines, ils introduisent un doigt, parfois deux, dans les zones érogènes du vagin et stimulent les «boutons de contrôle» censés ouvrir les vannes. Parfois, ça marche. Au Japon, l'acteur porno N°1, Taka Kato, est surnommé «goldfinger» parce qu'il possède bien plus qu'un pénis de 24 cm. Il possède des doigts d'or et surtout le talent d'un véritable sourcier : plongeant l'index et le majeur dans la vulve, il affirme pouvoir trouver «les 7 sources du plaisir».
A en croire Taka Kato, les femmes en ont pas moins de 7. Et il le prouve. La firme Dogma commercialise d'ailleurs des DVD d'initiation au «7 zones érogères vaginales» dans lesquels Taka Kato expose sa théorie puis passe à la pratique. Sa démonstration est troublante. Les actrices, l'air égaré, se mettent à balbutier et pleurer lorsque Taka Kato, armé de ses deux doigts, les fait jouir à des endroits dont elles ne soupçonnaient même pas l'existence. Elles connaissaient le plaisir clitoridien, elles connaissaient le point G, mais savaient-elles qu'il y avait un point N°3 ici ? Un point N°4 là ? Elles sursautent, se tordent, gémissent, supplient qu'il arrête. Taka jubile… et insiste à coups de doigts redoublés. Sa main est tellement renommée que la compagnie Love Merci en vend un moule en silicone, une reproduction conforme, que beaucoup de jeunes Japonais utilisent sur leur petite copine.
Au Japon, le squirting fait partie des faits reconnus depuis au moins le XVIIIe siècle sous le nom de shiofuki («le jet de la baleine») : les estampes érotiques montrent souvent des hommes qui s'amusent à lécher une femme afin d'en recueillir le précieux jus, le nectar de longue vie, qu'ils boivent à la façon d'une potion magique. En Occident, l'existence des femmes-fontaines, oblitérée sous l'effet du puritanisme, reste sujet à débat. Ce qui explique pourquoi, lors du fameux Masturb-a-thon organisé par des militantes (sexologues ou lesbiennes), la concours de masturbation s'accompagne toujours d'un concours de squirting. Les candidates s'amusent à «jouir le plus loin possible» et comparent leurs résultats avec les éjaculations des hommes… Qui jouit avec le plus de souffle ?
C'est ex-aequo, apparemment. En 2008, dans la catégorie squirting («giclement»), la championne de l'éjaculation féminine a projeté du liquide à une distance de 1, 315 mètre, remportant le record du monde. Au Danemark, lors de ce même concours, le champion du Masturb-a-thon envoit sa semence à 1,250 mètres. Record battu à New York, en 2009, par un certain Flint Greasewood (nom d'artiste), qui projette son sperme à 1,646 mètre. Il semblerait donc, du strict point de vue du squirting, que les femmes et les hommes soient égaux en puissance. Ce qui n'a, en soi, strictement aucun autre intérêt que d'attirer l'attention des medias sur un phénomène trop longtemps ignoré de l'anatomie féminine.
Pour voir les vidéos dans lesquelles Kato Taka explique ses techniques secrètes pour faire jouir les femmes et les transformer en femme-fontaine : deux DVD ont été réalisés par Tohjiro, créateur de la firme mythique Dogma. Le premier DVD est en téléchargement ici, sous le titre Secret techniques Men's Bible Vol 1. Le second DVD est en téléchargement là (Secret techniques Men's Bible Vol 2).
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