Selon un sondage paru samedi dans le quotidien belge francophone, la Libre Belgique, les trois
partis indépendantistes flamands, la NV-A (Nieuw Vlaamse Alliantie), la LDD (liste Dedecker) et le Vlaams Belang (extrême droite), totalisent désormais 40,7 % des voix contre 39,3 % il y a 3 mois et 36 % aux élections régionales de juin 2009. Pis : la personnalité la plus populaire en Flandre est le patron de la NV-A, Bart De Wever, devant Yves Leterme, l’actuel premier ministre chrétien-démocrate flamand (CD&V). Et ce, dans un contexte surtout dominé par la crise économique et non les questions communautaires (qui vont faire un retour en force dans les semaines à venir).

partis indépendantistes flamands, la NV-A (Nieuw Vlaamse Alliantie), la LDD (liste Dedecker) et le Vlaams Belang (extrême droite), totalisent désormais 40,7 % des voix contre 39,3 % il y a 3 mois et 36 % aux élections régionales de juin 2009. Pis : la personnalité la plus populaire en Flandre est le patron de la NV-A, Bart De Wever, devant Yves Leterme, l’actuel premier ministre chrétien-démocrate flamand (CD&V). Et ce, dans un contexte surtout dominé par la crise économique et non les questions communautaires (qui vont faire un retour en force dans les semaines à venir).
Manifestement, le recentrage de Leterme, qui n’intervient plus dans les querelles entre Néerlandophones et Francophones, se paie : son parti passe de 23 % des voix aux régionales à 20 % dans ce sondage. Désormais, il est talonné par la NV-A, un parti avec lequel il s’est présenté aux dernières législatives de 2007 en cartel et qui, à l’époque, ne dépassait pas les 4 %... De même, la LDD, qui semblait promise à un brillant avenir, perd des plumes, englué qu’il est dans une querelle des chefs : 5,5 % des sondés voteraient pour ce parti contre 7,7 % en juin dernier. Cela étant, comme je l’ai déjà écrit ici, tous les partis flamands sont désormais gagnés par la rhétorique nationaliste, que ce soit le CD&V, les socialistes du SP-A (qui ne veulent pas, par exemple, abroger le décret permettant de s’opposer à l’achat de logement et de terrain par des Francophones, mais l’adapter) ou les libéraux de l’Open-VLD. La gauche (SP-A et écologistes de Groen !) se porte légèrement mieux, mais plafonne à 23 % des intentions de vote…
Bref, scrutin après scrutin, sondage après sondage, la Flandre confirme bien que le nationalisme n’est pas simplement un épiphénomène et surtout affaire de partis politiques. Ces derniers répondent bien à une demande politique.
Dessin: Kroll (un excellent caricaturiste belge)
N.B. En Belgique, seuls les habitants de Flandre (plus de 55 % des Belges) peuvent voter pour les partis flamands.
N.B.: Voir le blog de Marcel Sel sur ce sujet.