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Libération
Blog «Coulisses de Bruxelles»

La Grèce, le pays le plus risqué de la planète pour les marchés

Si ce n’est pas de la panique, ça y ressemble furieusement. En tous les cas, on n’est plus dans la rationalité. Ce soir, le taux d’intérêt sur la dette grecque à deux ans a atteint 13,522 %. En une journée, il a grimpé de 300 points de base…  Désormais, la dette grecque est considérée par les marchés comme la plus dangereuse du monde, même si les mouvements sur ce marché très limité sont actuellement peu importants, ce qui relativise cette augmentation vertigineuse des taux (peu de vendeurs, peu
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publié le 26 avril 2010 à 23h09
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h11)
Grece-athenes-parthenon Si ce n’est pas de la panique, ça y ressemble furieusement. En tous les cas, on n’est plus dans la rationalité. Ce soir, le taux d’intérêt sur la dette grecque à deux ans a atteint 13,522 %. En une journée, il a grimpé de 300 points de base…  Désormais, la dette grecque est considérée par les marchés comme la plus dangereuse du monde, même si les mouvements sur ce marché très limité sont actuellement peu importants, ce qui relativise cette augmentation vertigineuse des taux (peu de vendeurs, peu d’acheteurs…). Comme le rappelle le Financial Times ce soir, l’emprunt argentin à deux ans est à 8,8 % et celui du Vénézuéla à 11 %. 
On se demande pendant combien de temps encore l’Allemagne va considérer que la stabilité de la zone euro n’est pas menacée par la crise grecque, alors que c’est une évidence depuis de longs mois. Car il faut être d’un optimisme indécrottable pour ne pas voir que les prochaines victimes pourraient être le Portugal et l’Espagne. Si les Etats de la zone euro ne parviennent pas à faire cesser la panique sur la Grèce (qui ne pèse que 3 % du PIB de la zone euro), on peut craindre le pire pour la survie de l’euro. La chancelière Angela Merkel, à force de faire de la politique intérieure au lieu de faire de la politique européenne, a réussi l’exploit de précipiter la zone euro au bord du précipice.