
On se demande pendant combien de temps encore l’Allemagne va considérer que la stabilité de la zone euro n’est pas menacée par la crise grecque, alors que c’est une évidence depuis de longs mois. Car il faut être d’un optimisme indécrottable pour ne pas voir que les prochaines victimes pourraient être le Portugal et l’Espagne. Si les Etats de la zone euro ne parviennent pas à faire cesser la panique sur la Grèce (qui ne pèse que 3 % du PIB de la zone euro), on peut craindre le pire pour la survie de l’euro. La chancelière Angela Merkel, à force de faire de la politique intérieure au lieu de faire de la politique européenne, a réussi l’exploit de précipiter la zone euro au bord du précipice.