
rmais, il est côté à un niveau inférieur à celui qu’il avait atteint au plus fort de la crise financière de 2008.
Tout au long de la semaine dernière, les autorités allemandes ont contribué comme à plaisir à alimenter la panique sur les marchés. Ainsi, mardi, Axel Weber, le patron de la Bundesbank, a pris ses distances avec la décision de la Banque centrale européenne, adoptée dimanche soir à la majorité, de racheter sur le marché secondaire des emprunts d’Etat, une brèche dans l’orthodoxie monétaire allemande. Jürgen Starck, l’économiste en chef allemand de la BCE, a ensuite estimé que les plans européens du 2 mai (aides à la Grèce) et du 9 mai (fonds de stabilisation européen) n’avaient été mis en place que pour « gagner du temps », une déclaration reprise presque mot pour mot par la chancelière ce dimanche.
Trop, c’est trop. Car depuis six mois, les Européens vivent au rythme des tergiversations allemandes qui ont contribué à transformer la crise grecque en crise de la zone euro. Hier, Yves Leterme, le premier ministre belge démissionnaire, a fait part publiquement de sa mauvaise humeur : « on a conclu des accords pour défendre l’euro. On ne peut pas, comme Madame Merkel, mettre en doute leur faisabilité ». Tout à l’heure, Jean-Claude Juncker, le premier ministre luxembourgeois, a lancé au début de la réunion de l’Eurogroupe qu’il préside : « certains feraient mieux de réfléchir avant de parler ». Autant pour les marchés que pour « la situation des gens simples », certains feraient « mieux de se taire », a-t-il martelé. Ambiance. Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI, de son côté, en a rajouté une louche. Il a jugé implicitement, dimanche, que l’Allemagne était responsable de l’aggravation de la crise : « si le problème avait été géré en février, le coût aurait été moins important ». Or, qui s’est opposé à toute solution trop précoce ?
Quoiqu’il en soit, il a manifestement un gros problème de gouvernance en Allemagne. Quelqu’un sait-il encore comment fonctionne les marchés?