En visite ce matin sur le plateau de Saclay, future
«Silicon Valley à la française»
selon le voeu de Président, Nicolas Sarkozy a annoncé un déménagement géant: dès 2011, les grandes écoles que l’on appelle familièrement Agro, Mines et Télécom sont priées de quitter les implantations parisiennes qu’elles occupent pour rejoindre Saclay. De la même manière, Normale à Cachan et Centrale à Châtenay-Malabry sont invitées à faire le même trajet.
Ces annonces ont fait réagir Bertrand Delanoë au quart de tour. Elles ont été prises «sans aucune concertation avec la ville de Paris», écrit le maire dans un communiqué. «Au delà du choix de faire partir en totalité des écoles majeures qui souhaitent pourtant maintenir une implantation à Paris, la décision de vendre, au nom d'arguments strictement financiers, les bâtiments universitaires concernés par ces transferts, est totalement inacceptable».
A la Ville , on est convaincu que lamanoeuvre est aussi simple que cela. En ces temps d'élaboration du budget, les gens de Bercy «sont entrés dans la danse, commente Jean-Louis Missika, adjoint aux universités. Ils disent que s'il manque 100 millions, il n'y a qu'à vendre des bâtiments».
Delanoë promet en tout cas de ne pas simplifier l'opération. La Ville «s'opposera fermement» à ces ventes, «y compris par les instruments juridiques qu'elle maîtrise, et notamment son plan local d'urbanisme». Une guérilla en vue?