Nicolas Sarkozy se rendra ce matin à l’improviste sur le plateau de Saclay (Essonne), pièce maîtresse du Grand Paris version présidentielle. Au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’espace rural, qui gère ce dossier depuis le départ de Christian Blanc, on a découvert cette initiative au dernier moment.
Selon sa méthode habituelle, le chef de l'Etat gère le Grand Paris personnellement. Il a été un peu absent ces derniers temps sur la question du transport collectif à retenir, sachant qu'un contre-projet régional s'oppose à celui du gouvernement.
Mais Saclay, c’est son bébé. Le développement du «cluster» scientifique du plateau s’appuiera sur la présence, entre autres, de l’Université Paris 11 Orsay et de l’Ecole Polytechnique, entre autres pépites de la recherche.
Cette «silicon valley à la française», comme disait Blanc en son temps, garde un statut particulier par rapport à la dizaine d’autres pôles de développement prévus le long du futur métro. Il a fait l’objet d’un chapitre de la loi Grand Paris, il bénéficie d’un établissement public à part, sous la houlette du chercheur Pierre Veltz.
Mais le gros problème de Saclay, c’est son environnement encore assez campagnard. Le nouveau métro voulu par le gouvernement devrait desservir le plateau. Mais les prévisions de trafic sont très contestées, tant il est vrai que pour le moment, le faible nombre d’habitants et d’emplois du plateau ne justifie pas encore un moyen de transport aussi onéreux.