Le lancement des deux débats publics sur le futur métro automatique du Grand Paris a eu lieu mardi soir au Palais des congrès de la porte Maillot. En fanfare. Salle pleine (800 places quand même), des élus régionaux et parisiens en pagaille.
C'était la première d'une série de réunions publiques jusqu'au 31 janvier, supposées expliquer aux gens les deux projets de métro en débat: celui de l'Etat, qui s'appelle désormais officiellement «Métro Grand Paris»; et celui de la région, Arc Express.
Cette première édition était consacrée aux deux projets à la fois. Traduction à la tribune: quatre intervenants pour le métro Grand Paris, dont André Santini, président de la société du Grand Paris; quatre autres pour Arc Express, dont le président de la région Jean-Paul Huchon.
Comment ça se passe? Pédagogiquement. Vingt-cinq minutes de présentation pour chaque projet, avec un petit film à chaque fois. Pas trop de technique, pas trop de jargon. Tout est minuté. Le citoyen curieux et intéressé peut y trouver son compte.
Au cours de la soirée, un peu de politique quand même.Chacun a été dans son rôle. Fidèle à ses plaisanteries, André Santini, a évoqué, pour la deuxième fois en deux jours, le duc d'Orléans, «qui descendait d'Orléans par Les Aubrais». Rappel de l'erreur monumentale qu'avait été, en son temps, le refus de l'arrivée du train. Douter du métro Grand Paris serait, pour lui, du même ordre.
Fidèle à sa position d'opposant, Jean-Paul Huchon a répliqué avec les urgences: «Ce que les gens vivent dans le RER ou sur certaines lignes de métro, c'est ce qu'ils veulent améliorer d'abord. Le gouvernement ne pourra pas tenir en disant qu'il faudra attendre 2025 pour améliorer la situation». Réponse de Santini, la moue désolée: «Ce n'est pas la peine que l'on dérape. On n'est pas dans une cour d'école...» Réplique de Huchon, un ton plus haut: «On n'est pas non plus dans le monde des Bisounours! On est dans la décision politique au sens noble du terme».
Plus qu’une soixantaine de réunions à faire.