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Blog «Grand Paris et petits détours»

Grand Paris, la solution des architectes

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Dans  l’invraisemblable concurrence qui oppose deux projets de transport collectif  pour le Grand Paris, les dix équipes d’architectes qui avaient planché l’an dernier sur la métropole, veulent proposer une troisième voie. Une solution, estiment-ils, qui permettrait de concilier le système de l’Etat (métro Grand Paris) et celui de la région (rocade Arc Express). «On est en train de dessiner la synthèse», affirme l’architecte Roland Castro, chef de file de l’une des dix équipes. Cette hypothèse s
publié le 20 octobre 2010 à 18h09
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h03)

Dans  l'invraisemblable concurrence qui oppose deux projets de transport collectif  pour le Grand Paris, les dix équipes d'architectes qui avaient planché l'an dernier sur la métropole, veulent proposer une troisième voie. Une solution, estiment-ils, qui permettrait de concilier le système de l'Etat (métro Grand Paris) et celui de la région (rocade Arc Express). «On est en train de dessiner la synthèse», affirme l'architecte Roland Castro, chef de file de l'une des dix équipes.

Cette hypothèse sera présentée à la Société du Grand Paris vendredi et exposée en conférence de presse assez vite derrière. Ce «projet de compromis», comme  le définit Castro, se fonde sur trois principes.

Numéro un: «Il faut trois voies, pour pouvoir faire du cabotage et du rapide». Concrètement, certains trains s'arrêtent à chaque station, d'autres filent en direct. Conséquence de cette approche, il faut «autant de gares que nécessaire pour desservir les gens», soit «pas quarante seulement». Cette inflation de gares n'est pas vraiment prévue par le projet gouvernemental, vu le prix de ces équipements.

Deuxième principe: «Etre en aérien partout où c'est possible». En particulier à l'Ouest, au dessus de l'A86, l'autoroute circulaire de la première couronne.

Troisième axe: «Récupérer l'existant dès qu'on peut». C'est-à-dire, souvent, les voies ferrées là où elles existent, en particulier au Sud. Cette approche est défendue par la SNCF, qui a beaucoup mis en avant ses voies déjà là et les terrains qui les longent. Elle ne correspond pas du tout au choix d'un métro largement souterrain.

Enfin, pour la partie Est, les architectes veulent garder  le tracé par Clichy-Montfermeil.«Il faut mettre beaucoup plus d'argent à l'Est, sur les communes les plus pauvres», estime Castro. En particulier celui qu'on économise en récupérant l'existant.