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Blog «Grand Paris et petits détours»

Paris Métropole, passage en mode majeur

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Le petit club informel qui avait réuni huit communes autour de Paris, peu après l’élection de Bertrand Delanoë comme maire de la capitale, est sans doute devenu depuis hier la préfiguration d’une instance de gouvernance de la métropole parisienne. Certes, elles ne sont plus huit mais 170 collectivités locales qui font désormais partie du syndicat mixte d’étude Paris-Métropole. Mieux,  après les régionales, la droite UMP, et particulièrement celle des Hauts-de-Seine, a obéi aux consignes de Nicol
publié le 9 novembre 2010 à 19h23
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h03)

Le petit club informel qui avait réuni huit communes autour de Paris, peu après l’élection de Bertrand Delanoë comme maire de la capitale, est sans doute devenu depuis hier la préfiguration d’une instance de gouvernance de la métropole parisienne.

Certes, elles ne sont plus huit mais 170 collectivités locales qui font désormais partie du syndicat mixte d’étude Paris-Métropole. Mieux,  après les régionales, la droite UMP, et particulièrement celle des Hauts-de-Seine, a obéi aux consignes de Nicolas Sarkozy et adhéré en masse à Paris-Métropole.

Lundi a donc eu lieu l’assemblée pleinière et l’élection du président et du bureau du syndicat. La charte de Paris-Métropole prévoyant une alternance politique au sommet, c’est l’UMP Jacques JP Martin, maire de Nogent-sur-Marne, qui succède à Jean-Yves Le Bouillonnec, maire PS de Cachan. L’élu de Nogent avait toute légitimité pour la fonction vu que quand ils n’étaient que huit, il était de ceux-là.

Dans son discours du 29 avril 2009 sur le Grand Paris, Niolas Sarkozy avait souhaité une «agora des élus». Après avoir évoqué une communauté urbaine, laissé écrire dans le rapport Balladur sur la réforme territoriale qu'il faudrait fusionner les quatre départements centraux, et encouragé Christian Blanc à faire avancer sa loi Grand Paris par la manière forte, le chef de l'Etat se retrouve de fait, avec une assemblée venue du terrain et qu'il lui a bien fallu entériner via le ralliement de l'UMP.

Certes, un syndicat d'étude qui phosphore sur les déplacements, le logement ou les solidarités financières n'est pas encore aux manettes. Mais  il sera compliqué pour le gouvernement de faire comme s'il n'existait pas. Celui-ci  s'est d'ailleurs manifesté en la personne de Michel Mercier, le ministre en charge du dossier, qui a «salué» l'election du maire de Nogent.

Curieusement, c'est à gauche que la montée en puissance de Paris-Métropole créé quelques remous. Jean-Marie Le Guen, adjoint parisien à la santé, et pas vraiment  pionnier de la question métropolitaine, a choisi précisément ce moment pour délivrer ses vues sur la gouvernance dans une interview aux Echos. Comme si Paris Métropole n'existait pas.

L'interview, et la réaction un rien agacée de Pierre Mansat, l'adjoint aux relations avec les collectivités locales et vrai «père» de Paris métropole sont ici et .