Fini la crise... Les projets de tours repartent comme aux beaux jours à La Défense. Et pas n’importe lesquels: la tour Phare de l’architecte américain Thom Mayne (
photo à gauche
) qui sera, avec plus de 300 mètres et 69 étages, la plus haute du quartier, a été entérinée vendredi.
Le conseil d'administration du nouvel établissement public de La Défense, l'Epadesa, a validé l'accord technique et financier qui permettra de bâtir cet objet de 125 000 mètres carrés, investissement d'Unibail-Rodamco. L'objet se veut ambitieux, «symbole architectural du plan de renouveau de La Défense», écrit l'Epadesa.
Thom Mayne est un architecte américain notable, lauréat du Pritzker prize en 2005, et dont on peut voir le travail ici.
Dans la foulée, le conseil d'administration a validé un autre projet neuf, la tour Majunga, petite chose (en comparaison) de 69 500 mètres carrés, due à l'architecte Jean-Paul Viguier.
Enfin, dans la plus pure tradition de La Défense, des projets de démolition-reconstruction ont été actés, comme celle de la tour Generali, qui sera démolie puis reconstruite par ...Generali avec au sommet, nous dit-on «une flèche centrale émergeant d'un beffroi».
Viendront plus tard les deux tours jumelles Hermitage, de l'investisseur russe Emin Iskenderov, dessinées par l'architecte britannique Norman Foster. Là encore, on montera haut: 323 mètres. Avec un programme mixte de logements de luxe, hôtel, bureaux, courant dans le monde anglo-saxon mais inédit à Paris. Dans la vieille France, les riches préfèrent généralement les hôtels particuliers aux «luxury flats». La demande de permis de construire vient d'être déposée, avec deux camionnettes de dossiers.
L’un des rares projets qui n’aura pas survécu à la crise aura été la tour Signal, dessinée par l’architecte Jean Nouvel. L’investisseur espagnol Medea s’était retiré et aucun autre n’a pris sa suite. Nouvel avait déjà vécu pareil épisode avec l’échec de la Tour sans fins, dans les années 1990.