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Blog «Grand Paris et petits détours»

Grand Paris: le ministre Maurice Leroy s'active

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Nommé ministre de la Ville et chargé du Grand Paris dans le récent gouvernement Fillon 3 (et non pas 2 comme nous l’a fait remarquer fort justement un internaute), Maurice Leroy s’active discrètement pour sortir le dossier du Grand Paris de l’ornière du double débat sur les deux systèmes de transports concurrents, le métro Grand Paris et Arc Express. Ces deux débats doivent se terminer fin janvier, mais il apparaît désormais évident que personne ne va attendre que chacune des commissions particu
publié le 16 décembre 2010 à 7h28
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h03)

Nommé ministre de la Ville et chargé du Grand Paris dans le récent gouvernement Fillon 3 (et non pas 2 comme nous l’a fait remarquer fort justement un internaute), Maurice Leroy s’active discrètement pour sortir le dossier du Grand Paris de l’ornière du double débat sur les deux systèmes de transports concurrents, le métro Grand Paris et Arc Express.

Ces deux débats doivent se terminer fin janvier, mais il apparaît désormais évident que personne ne va attendre que chacune des commissions particulière du débat public ait rendu en mars son rapport. Dans lequel elles ne réaliseront pas «une synthèse qu'elles ne sont pas chargées de faire», comme le résume Jacques JP Martin, le président (UMP) de Paris Métropole.

De fait, une fois par semaine et encore hier mercredi, le ministre réunit un comité de pilotage qui regroupe tous les acteurs: la Société du Grand Paris (SGP), le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), la RATP, la SNCF, Réseau ferré de France (RFF), des représentants de la région, de Paris Métropole et bien sûr, le préfet de région Daniel Canepa, cheville ouvrière assez active elle aussi, de cette affaire. Gilles Carrez, le rapporteur du budget à l’Assemblée et auteur du rapport sur les pistes de financement, est associé à ces travaux.

Parallèlement, le scénario de transport de l'Atelier international du Grand Paris, dit «des architectes», fait lui aussi l'objet de réunions d'expertise hebdomadaires. La direction régionale de l'Equipement en décortique la faisabilité technique et financière point par point.

Il apparaît désormais évident que le gouvernement cherche une sortie par le haut dans cet imbroglio. Une priorité absolue s'est dessinée au fil des débats: remettre les lignes actuelles de RER à niveau. En ce sens, les «députés de la ligne D», qui ont vigoureusement râlé la semaine dernière, n'ont pas perdu leur temps. L'idée de doubler le tunnel central qui va de Châtelet à Garde du Nord, considérée encore récemment comme une dépense déraisonnable, fait aussi son chemin. Jean-Paul Huchon, le président (PS) de la région, en a encore rappelé la nécessité hier.

En reprenant à la fois des morceaux du réseau de métro automatique de Christian Blanc, des propositions Arc Express et du plan de mobilisation de la région, en s’appuyant sur les projets déjà lancés, les architectes offrent une troisième voie. Qui n’est ni la dépense de 23 milliards dans un réseau tout neuf quand l’existant se déglingue, ni l’acceptation en bloc des plans de la région.

«Il faut que nous soyons prêts fin janvier», dit  le président de Paris Métropole, Jacques JP Martin. Il restera toutefois à trouver un équilibre entre le rôle de la SGP et celui du Stif. Et à phaser les dépenses. Comme dit le président de Paris Métropole, «il ne faut pas que nous ayons les yeux plus gros que le ventre».