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Blog «Grand Paris et petits détours»

Métro Grand Paris: les tracés se dessinent, les financements moins

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Ce matin, Maurice Leroy, ministre de la Ville et du Grand Paris, se rend en Seine-Saint-Denis, à Pantin et à Bondy. Dans la première commune, il parlera politique de la ville. Et dans la seconde, des transports du Grand Paris. Claude Bartolone, président (PS) du département, l’attend de pied ferme sur ce dossier. Il veut que le ministre s’engage sur l’existence future de deux axes, un en première couronne, et un plus à l’est, qui passerait par Clichy-sous-Bois- Montfermeil. La nécessité des deux
publié le 6 janvier 2011 à 6h00
(mis à jour le 16 février 2015 à 16h03)

Ce matin, Maurice Leroy, ministre de la Ville et du Grand Paris, se rend en Seine-Saint-Denis, à Pantin et à Bondy. Dans la première commune, il parlera politique de la ville. Et dans la seconde, des transports du Grand Paris.

Claude Bartolone, président (PS) du département, l'attend de pied ferme sur ce dossier. Il veut que le ministre s'engage sur l'existence future de deux axes, un en première couronne, et un plus à l'est, qui passerait par Clichy-sous-Bois- Montfermeil. La nécessité des deux fait d'ailleurs de plus en plus consensus. Et la région a fait figurer ces deux tracés dans ses propositions les plus récentes.

Cela ne suffit pas à rassurer le président du conseil général. «Tout le monde s'accorde pour dire qu'il faut réaliser ces deux tracés, mais personne ne sait comment les financer», s'inquiète-t-on dans l'entourage de Bartolone.

De fait, «la question des tracés ne fait plus débat entre les collectivités locales, commente-t-on au conseil régional. Fondamentalement, tout le monde travaille sur les mêmes hypothèses: la création d'une rocade, la desserte des aéroports et celle du grand est, vers Marne-la-Vallée et Clichy-Montfermeil. N'importe qui se penchant sur les besoins de l'Ile-de-France sortirait peu ou prou les mêmes tracés».

Au demeurant, Maurice Leroy l'a affirmé dans Libération, il se pense sur le point d'aboutir à une solution de convergence entre la double boucle de la Société du Grand Paris et Arc Express, défendu par la région. Les travaux des architectes de l'Atelier international du Grand Paris, qui ont fait une première synthèse, lui servent aussi de base. Bref, une carte s'esquisse.

Les calculs, eux, risquent d'être plus délicats que l'exercice de dessin. «Tous les territoires ont bien conscience que l'argent n'est pas illimité, explique un proche du dossier. A partir de là, on a deux possibilités: soit on sélectionne dans les projets, mais on ne voit pas ce qu'on pourrait enlever à part le métro sous le plateau de Saclay qui est déjà abandonné. Soit on étale les dépenses dans le temps. Et là, tout le monde se bat pour que son projet soit prioritaire».

Or, en Seine-Saint-Denis, si le passage à Clichy-Montfermeil figure depuis le début dans le métro automatique du gouvernement, l’arc de première couronne, récemment rajouté, ne bénéficie pour le moment d’aucune date de mise en service. Seuls sont programmés l’arc sud, dûment préparé depuis huit ans par les élus du Val-Marne, et l’arc ouest. En somme, Claude Bartolone a de vraies raisons de se manifester.