Aujourd’hui, se réunit le comité de pilotage du Grand Paris Express, cet hybride né de la fusion des deux projets concurrents du métro Grand Paris (de l’Etat) et d’Arc Express (de la région). Le réunion est d’importance car là, les différentes parties prenantes doivent se mettre d’accord sur un  tracé définitif et l’emplacement des gares.

Ce comité sert de base au prochain conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, qui aura lieu le 26 mai. Ensuite, la voie sera ouverte pour un premier décret début juillet et en avant, roulez jeunesse.Cette étape ne règle pas tous les aspects techniques mais elle compte.

Tandis que ce dénouement approche, Pierre Mongin, président de la RATP, vient d'utiliser sa matinée pour redire à France 24  qu'il fallait selon lui, emmener la ligne 14 de métro automatique jusqu'à Roissy Charles-de-Gaulle. «Nous pensons que l'on a une opportunité formidable, pour l'aménagement du territoire en Ile-de-France, d'avoir cette ligne qui va relier les deux points d'entrée principaux dans notre pays, c'est-à-dire l'aéroport d'Orly et l'aéroport de Charles de Gaulle, et faire connecter tout ça avec Paris, qui est la première destination touristique du monde», a-t-il plaidé.

Il avait déjà développé cet argumentaire  sur notre site, et lors d'une journée forum que la RATP avait organisée. Mais cette perspective a trouvé de nombreux adversaires, à commencer par les signataires de l'accord Grand Paris Express, Maurice Leroy, ministre de la Ville, et Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région. Dans le tracé qu'ils s'apprêtent à valider, sauf surprise de dernière minute, la ligne 14 s'arrête au nord à Pleyel. De plus en plus d'acteurs rappellent que la desserte des populations, et des voyageurs de l'aérien, ne se mélangent pas bien.