
La part du billet vert, elle, continue de reculer, à 60,2 %, au plus bas depuis 1995. Les autres monnaies arrivent loin derrière : livres sterling (4,2 %), yens (3,9 %), francs suisses (0,1 %) et autres monnaies (4,9 %). La monnaie unique est bien sûr soutenu par son cours élevé, bien peu compatible lui-aussi avec celui d’une monnaie «moribonde», comme l’avait écrit un éditorialiste du Monde il y a un an.
Un bémol, quand même : la Chine ne communique pas la répartition de ses monstrueuses réserves de change (3197,5 milliards de dollars, soit 32 % du total mondial). Mais les analystes estiment que l’euro en représente un gros quart.
Je ne résiste pas au plaisir de rappeler que le Financial Times avait affirmé, en mai 2010, au plus fort de la crise de l’euro, que la Banque centrale de Chine avait décidé de se délester de ses réserves de change en euros, sans avoir aucune source sérieuse. Dix-huit mois plus tard, ces chiffres confirment bien qu’il s’agissait d’une information totalement bidonnée.