
Ainsi, un sondage Ifop-Fiducial, réalisé en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne et publié aujourd’hui par le Journal du Dimanche (ainsi que par Bild am Sonntag, Corriere Della Sera et ABC, les journaux partenaires de cette opération) montre qu’en dépit de trois ans de crise, les citoyens des quatre principaux de la zone euro restent massivement attachés à l’euro : 75 % des Espagnols, 74 % des Français, 72 % des Italiens et 61 % des Allemands refusent tout retour aux anciennes monnaies nationales.
Des pourcentages qui n’ont guère évolué ces dernières années. Si les Allemands restent les plus sceptiques, c’est en raison du poids des Allemands de l’Est qui regrettent le mark, synonyme de libération et d’accès à l’économie de marché, comme l’explique très bien Michaël Backhaus de la Bild.
Plus spécifiquement sur la crise grecque, les sondés estiment qu’elle menace la zone euro (76% en Allemagne, 84 % en France, 88 % en Italie, 90 % en Espagne) et qu’il y a peu de chance de jamais revoir l’argent prêté à ce pays qu’ils ne croient pas capable de s’en sortir (65 % en Italie, 72 % en Espagne, 84 % en Allemagne et 85 % en France). Même s’ils ont conscience qu’un effondrement de la Grèce pourrait contaminer l’ensemble de la zone euro, les Européens sont nombreux à penser qu’il faudra qu’elle quitte l’euro si elle ne parvient à se redresser : 49 % des Italiens et 51 % des Espagnols, dont les pays sont sur la ligne de front, le pensent, des pourcentages qui grimpent à 65 % en France et à 78 % en Allemagne…
Dessin: Nicolas Vadot