
Et cette dernière va ainsi davantage s’affranchir de la
dépendance au gaz russe dont elle a expérimenté tous les inconvénients lors de
la crise de 2009. Toujours dans ce même souci, il est d’ores et déjà prévu qu’une
extension de ce gazoduc ira en Bulgarie, puis vers les pays de l’ex-Yougoslavie,
ceux-ci ayant particulièrement souffert de l’interruption des livraisons de gaz
lors de l’hiver 2009.
La construction de ce pipe-line, qui débutera en 2014,
devrait s’achever en 2018. Sur un investissement total de 40 milliards de
dollars, 2 milliards seront dépensés en Grèce. Cela devrait générer 3000
emplois directs et 7000 indirects, un petit ballon d’oxygène pour le pays.
D’autant que l’Azerbaïdjan, qui cherche à contrebalancer l’influence turque, a
décidé d’investir en Grèce. Sa compagnie gazière, Socar, vient de racheter le
grec DESFA, l’entreprise publique de distribution de gaz, pour 400 millions
d’euros (un prix bradé, car elle était gravement déficitaire, comme tout ce qui
est public en Grèce). « Après la Chine, l’Azerbaïdjan. Ces pays qui
investissent en Grèce sont autant des ballons d’oxygène psychologiques pour
nous. Cela montre que nous avons un avenir », m’a confié un officiel grec
tout heureux de cette « bonne nouvelle ».