Et les problèmes sont nombreux dans notre commune : chômage, logement, santé, difficulté de vivre ensemble, solitude, tensions avec la police… les interpellations sont quotidiennes, individuelles ou collectives. Il faut recevoir, aller sur place, prendre des contacts, solliciter, téléphoner, revoir à nouveau, concerter. C’est souvent beaucoup de frustration. On aimerait pouvoir mettre à disposition le logement qui manque, trouver une entreprise locale qui embauche, mais bien évidemment, il nous faut souvent dire que les démarches sont engagées, qu’il faut être patient…
Il y a aussi les moments de joie, la famille qui vous serre dans ses bras parce qu’elle vient d’obtenir un logement, celle dont le fils vient de décrocher un emploi ou une formation.
Expliquer, rassembler, confronter, mais aussi proposer, trancher et oser
Le quotidien d’un maire d’une petite ville populaire de banlieue, c’est donc agir sans cesse pour éviter le fractionnement, l’émiettement, les divisions entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, ceux qui prient et ceux qui ne prient pas, ceux qui ont des attentes sociales fortes et ceux que l’on ne voit jamais, ceux qui viennent aux réunions et ceux qui ne parlent pas, ceux qui squattent aux abords des centres commerciaux et ceux qui étudient. Pour cela, il n’y a pas d’autre solution que l’action de proximité, établir la confiance et mobiliser des réseaux associatifs et individuels.
Un maire de banlieue doit expliquer, rassembler, confronter, mais aussi proposer, trancher et oser. Car, au-delà des grandes questions socia