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Libération
Chronique

En attendant «GoT»

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«Game of Thrones», saison 4. (DR)
publié le 28 mars 2014 à 17h06

«C'est pas de la télé, c'est HBO» («It's not TV. It's HBO») disait dans les années 1997 le slogan légèrement prétentieux de la chaîne câblée, qui nous a proposé entre autres, dans ce qui paraît maintenant un âge d'or de la série TV, Sex and the City, les Soprano, Six Feet Under, Entourage, The Wire. Des séries qui ont changé notre façon de voir le monde, changé aussi le statut social de ces œuvres singulières, souvent négligées pour leur caractère grand public. Après une petite période où on a pu croire la chaîne doublée sur sa gauche par d'autres networks (AMC avec Mad Men et Breaking Bad), HBO a repris les manettes de la culture séries avec Girls et Game of Thrones (GoT) - deux séries vraiment pas comme les autres. Ayant beaucoup parlé des filles récemment, j'en viens à GoT, car vous aurez compris que l'événement le plus important de la semaine à venir, c'est bien sa nouvelle et 4e saison. Pas besoin d'être amateur de fantasy médiévale, de bagarres sanglantes, de dragons et de porno soft, même pas besoin d'aimer la saga de George R.R. Martinpour être fan de Game of Thrones. Même pas besoin d'aimer «les séries».

Les séries HBO cultes comme The Wire, comparables aux grandes œuvres cinématographiques ou littéraires, restaient de la télé - de la supertélé, pour spectateur averti, exploitant à fond les ressources expressives et narratives du petit écra