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Tribune

Rafika Rezgui : «Que des cadres du privé mènent des engagements politiques est plutôt une bonne chose pour la démocratie»

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Accusée de conflit d'intérêts par «le Point», Rafika Rezgui, directrice des services extérieurs chez Bouygues Telecom, a quitté lundi ses fonctions de porte-parole du Parti socialiste. Elle revient sur son parcours politique et professionnel et explique sa décision, tout en pointant le caractère paradoxal de cette affaire.
. (Illustration Stefano Rossetto)
par Rafika REZGUI Ancienne porte-parole du Parti socialiste
publié le 29 avril 2014 à 18h15

Samedi 19 avril, Lepoint.fr publiait un article interrogeant sur un éventuel conflit d'intérêts entre mes fonctions professionnelles au sein de Bouygues Telecom et mes responsabilités politiques, oubliant au départ de m'interroger. Déchaînement de commentaires d'internautes s'affichant à l'extrême droite. Devant ce buzz sur la Toile, l'article sera publié dans la version papier de l'hebdomadaire le 24 avril.

Triste bizutage pour celle qui vient de se voir confier les relations avec les médias pour le Parti socialiste ! Après un long week-end pascal de réflexion, j'estime que ma démission au premier secrétaire s'impose.

Mais ces allégations imprécises, voire fausses, portant atteinte à mon éthique et à mon honneur, exigent une mise au point. Jean-Jacques Rousseau l'écrivait : «La critique est une chose bien commode : on attaque avec un mot, il faut des pages pour se défendre.»

C’est sous le gouvernement Jospin que je décide de franchir le seuil de la Fédération PS des Alpes-Maritimes. Etudiante en troisième cycle en droit international, j’observe avec ravissement cette gauche aux commandes de la France. Les mesures s’enchaînent : emplois-jeunes, CMU, pacs, police de proximité à l’imag