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Libération

Social ET sociétal, économique ET éditorial

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publié le 8 mai 2014 à 18h06

José Bové remit le métier sur l'ouvrage, mais en vain. Porteuse, selon Libération de lundi, d'un «trouble» certain chez ses amis écologistes, sa déclaration de radicale opposition à «toute manipulation du vivant», et, partant, à la procréation médicalement assistée (même si celle-ci n'a à peu près rien à voir avec celle-là), ne constitue pourtant qu'un autre marqueur de la déréliction du politique. Par l'effet mécanique de «marronnier» médiatique que suscite tout anniversaire (en l'occurrence, celui des deux années du quinquennat présidentiel), le propos aurait dû réveiller les consciences avec le souvenir de Christiane Taubira en spectaculaire héroïne de la loi dite de «mariage pour tous», en égérie d'une gauche qui trouvait dans sa personne, objet des attaques les plus immondes de toutes les droites, l'ultime raison d'identifier encore un peu le gouvernement comme «de gauche». Taubira n'en était-elle pas membre ?

Hollande dut en être conscient, qui reconduisit la garde des Sceaux. Elle l'est encore, ès qualités d'épine dans le pied de Valls ou de caillou dans la chaussure présidentielle, peut-être, mais si discrète ou si réticente que c'est comme si, de ce qu'elle incarna, ne demeurait qu'une lointaine survivance du seul affrontement assumé qu'en deux ans, l'exécutif socialiste s'autorisa. Non pas contre «le monde de la finance», mais contre les officines constitutives de la Manif pour tous. Ainsi, de ce que dit Bové à propos de la PMA, l'écho dou