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TRIBUNE

Coup de théâtre en Roumanie

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Dimanche 16 novembre, les Roumains ont élu leur nouveau président, Klaus Iohannis. Ces élections aux résultats surprenants représentent une normalisation sur le modèle, désormais acquis, de la démocratie de type occidental.
Klaus Iohannis (à gauche), le 16 novembre 2014. (Photo. ANDREI PUNGOVSCHI.AFP)
publié le 18 novembre 2014 à 16h42

Les Roumains viennent d'élire leur nouveau président, Klaus Iohannis. Pourtant, la victoire n’a pas été facile à obtenir pour le candidat libéral issu de la minorité allemande, dont c’était la première campagne d’envergure nationale.Même si ce ne sont pas les premières élections libres qu’ait connues la Roumanie, le scrutin a marqué un tournant pour le pays qui semble se débarrasser, petit à petit, de ses anciens oligarques.

En effet, pour la première fois depuis la chute du communisme et l’exécution du mythique couple Ceausescu, aucun des quatorze candidats en liesse pour la présidentielle n’avait occupé de poste significatif sous l’ancien régime. Plus encore, mis à part le célèbre et très médiatique leader d’extrême droite, Corneliu Vadim Tudor, chantre de l’ancien dictateur, habitué des campagnes spectaculaires, tous les candidats étaient de jeunes premiers dans l’exercice.

Cette campagne électorale a également marqué une étape importante pour les femmes leaders puisque, pour la première fois, deux anciennes ministres, Monica Macovei et Elena Udrea, étaient candidates au poste de président, dans un pays où les nombreux clichés sexistes ont encore la vie dure.

Ce revirement n’est pourtant pas surprenant. Il fallait bien attendre vingt-cinq ans pour que les élites se renouvellent. C’était d’ailleurs le pronostic effectué par de nombreux politologues depuis la chute du Mur. Bien qu’il ne soit pas encore total, ce changement correspond avant tout à un changement générationnel, o