Monsieur Zemmour, vous n’avez cessé toutes ces années de brocarder Africains et Arabes de banlieue et, bien entendu, leurs enfants en faisant toute sorte d’amalgame. Vous agitez le spectre sans cesse de la menace musulmane et arabe en France en vous positionnant sur la ligne d’un Philippe de Villiers ou de Marine Le Pen. Le plus étrange c’est que vous distillez votre discours sur les chaînes du service public de façon éhontée, dans une parole décomplexée, et, singulièrement, les mass médias, sans doute à la recherche de l’audimat, vous ont ouvert grand leur porte. Vous faites ce travail de sape, qui, dans vos chroniques, consiste à remettre en cause la capacité à vivre ensemble entre français de toutes origines, pour le plus grand bonheur de l’extrême droite. Le fait est que, dans les villes populaires de la banlieue parisienne et dans des grandes villes de province, les deux prétendues communautés continuent, de manière visible, à cohabiter, avec parfois mosquées à deux pas des synagogues. Vous exploitez toute forme de fait divers innommable et jouez le rôle tragi-comique d’un Tirésias. C’est vrai, il y a un regain du fait religieux dans ces banlieues populaires. Il ne tient qu’à rester ferme sur les principes de laïcité. Seules les familles dont les revenus le permettent quittent la cité. Aussi vous n’empêcherez pas des agissements de délinquants criminels perpétrant des actes antisémites, islamophobes, ou même racistes. Qui doivent être condamnés sans ambages. Le nouvel a