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TRIBUNE

MarocLeaks : «Nous sommes otages d'une machine à salir»

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Les journalistes José Garçon et Mireille Duteil, longtemps chargées du Maghreb respectivement à Libération et au Point, répondent aux accusations du pseudo lanceur d'alerte Chris Coleman24.
Dans la région de Bir Lahlou, dans le Sahara occidental. (Photo Fayez Nureldine. AFP)
par José GARÇON et Mireille Duteil
publié le 30 décembre 2014 à 15h48

Pendant trente trois ans, José Garçon, qui a quitté «Libération» en 2007, a été l'un des piliers de cette rédaction, reconnue pour la pertinence de sa couverture du Moyen-Orient puis de l'Algérie et du Maghreb en général. C'est précisément l'acuité de ses analyses qui a suscité et suscite toujours des haines tenaces à son encontre. Nous tenons à lui affirmer notre pleine solidarité face à cette campagne diffamatoire qui la vise ainsi que Mireille Duteil du «Point», Dominique Lagarde de «L'Express» et Vincent Herouët de LCI.

Alexandra Schwartzbrod, directrice-adjointe de la rédaction de «Libération» et Marc Semo, responsable du service «monde».

 La réponse de José Garçon et Mireille Duteil :

L'affaire pourrait être un scénario à multiples rebondissements imaginé par un service de barbouzes qui s'autonourrit sur la Toile et sur lequel on ne peut avoir qu'une certitude: il s'inscrit dans une cyberguerre interétatique. Depuis début octobre, un compte Twitter diffuse sous le pseudonyme de @Chris_Coleman24, et dans un anonymat absolu, des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu'un torrent de «révélations» sur la politique, la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait été «hacké» par «Chris_Coleman24» à partir des boîtes mails de plusieurs personnalités ou institutions du royaume, notamment sa mission à l'ON