Lors de votre tournée des capitales européennes, notamment à Londres, vous affirmiez que votre gouvernement est «pro-business». Pragmatique et réaliste, comme Tony Blair en son temps, vous estimez à juste titre, qu'«il n'y a pas de politique économique de droite ou de gauche, il y a des politiques économiques qui marchent et d'autres qui ne marchent pas.» Si vous êtes acquis à cette maxime, il faut donc d'urgence réformer la politique française à l'égard du cannabis, et plus globalement en matière de contrôle des stupéfiants.
Car, à l’aune du constat dressé dans le dernier rapport de la Commission mondiale de politique en matière de drogues, rendu public le 23 septembre à New York et remis à Ban Ki-moon afin de contribuer activement à la réflexion des Etats membres qui se réuniront lors de la session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2016 sur les drogues, n’est-il pas temps de constater l’échec de la politique de contrôle en France et dans le monde ?
N’est-il pas urgent d’adopter une réforme de la politique de contrôle des stupéfiants, pour à la fois garantir le respect des droits humains fondamentaux, améliorer l’accès aux soins et la prise en charge des personnes vulnérables et de véritablement protéger la jeunesse ainsi que l’ensemble de la société des conséquences délétères causées par le trafic ?
La libéralisation serait une alternative après plusieurs décennies de prohibition. La libéralisation ne serait pas une capitulation des valeurs de