Libéré par les Soviétiques le 27 janvier 1945, Auschwitz-Birkenau fut le
plus important des camps d'extermination nazis. Dans ce complexe de la
mort industrielle installé près de la petite ville polonaise d'Oswiecim
furent tuées, selon les calculs de l'historien Franiciszek Piper, 1,1
million de personnes dont 960 000 juifs, 75 000 Polonais, 21 000
Tsiganes et 15 000 prisonniers de guerre soviétiques. Ces chiffres font
aujourd'hui consensus parmi les historiens. Comme l'écrit Annette
Wievorka : «Auschwitz désigne désormais par métonymie la Shoah.»
Le camp représentait le pilier du système de meurtre industriel qui
comptait d'autres camps d'extermination (Treblinka, 750 000 victimes,
Belzec, 550 000, Sobibor, 200 000, Chelmno, 150 000, Majdanek, 50 000).
Ces camps d'extermination étaient différents des camps de concentration
où furent déportés par centaines de milliers les ennemis du régime et
les résistants. La singularité de la «solution finale», qui tua de 5 à 6
millions de juifs ainsi que 200 000 à 400 000 Tsiganes, fut effacée
sinon niée après la guerre et jusque dans les années 60.
et
[Cet article a été publié dans Libération en janvier 2005, à l’occasion du soixantième anniversaire de la libération du camp]
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