Grâce à la cérémonie au Panthéon, la France vibre au chant des Partisans, se souvient de ceux qui ont refusé la collaboration avec les nazis. Bref une belle France, courageuse, héroïque, progressiste, solidaire, pour la liberté, l'égalité, la fraternité. On aime la Résistance.
On aime aussi le 11 janvier 2015. La première vraie mobilisation contre le terrorisme islamiste sur notre territoire, contre l’intolérance et les assassinats.
Ce n'est pas le blues de la crise, du rejet des migrants, du repli sur soi, des discours de haine, du retour de l'antisémitisme, de l'islamisme radical et du national-populisme... De cette «indifférence» dont Vaclav Havel avait dit (c'était à propos de la guerre en Yougoslavie) «qu'elle débouche toujours sur la trahison.» Alors on rêve à cette France magnifique ou on s'inquiète ?
En direct du studio, Alexandra Laignel-Lavastine, elle, s'inquiète. Elle vient de publier La pensée égarée - Islamisme, populisme, antisémitisme: essai sur les penchants suicidaires de l'Europe (Grasset). Et Richard Golsan, directeur du Centre de recherches Glasscock de l'Université du Texas A&M, spécialiste de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, des mouvements extrémistes des XXe et XXIe siècles, du rôle des intellectuels, nous ramène l'Amérique dans cette actualité européenne. Je leur demande à quoi sert la mémoire de la dernière guerre...
vidéo: https://youtu.be/D1vSThGcbB8