David Grossman a beaucoup parlé pendant son passage à Paris. Beaucoup sur son magnifique livre, métaphore d’Israël en la forme d’un comique désespéré dont le one-man-show va déraper. Et beaucoup sur «la situation» comme disent les Israéliens. Pour ne pas répéter en boucle «le conflit» (avec les Palestiniens).
D’une voix douce, David Grossman qui a perdu son fils Uri tué dans un tank pendant la guerre Israël-Liban en 2006 - une guerre contre laquelle l’écrivain avec protesté, avec les deux autres grandes voix de la paix, Amos Oz et A.B. Yehoshua - parle et on veut l’écouter . Il ne dit que l’essentiel. Une voix douce mais ferme.
Avec Josyane Savigneau, j’ai eu la chance de prendre le thé et l’interviewer - d’habitude c’était à Jérusalem ou Tel Aviv - assis à une table au coin du jardin du Luxembourg, pour une émission de radio (RCJ 94.8, 30 septembre à 12h). Loin d’Israël mais il avait apporté le Proche-Orient avec lui, comme toujours.
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