Un coup de semonce. Voilà ce qu’ont été les résultats de l’élection régionale en Provence-Alpes-Côte d’azur. Malgré les sondages, malgré les échanges avec les habitants de notre région, nous continuions à espérer que tout cela n’arriverait pas.
J’entends tous ceux qui, il y a près de 18 mois maintenant, annonçaient que ce n’était que Fréjus. Ce n’était «que» Cogolin, Le Luc, Le Pontet, Beaucaire, Béziers, Hénin-Beaumont, Camaret-sur-Aigues, Villers-Cotterêts, Mantes-la-Ville… Bref, c’était déjà beaucoup.
Alors aujourd’hui 18 mois plus tard, hélas nous savons. De ces onze villes nous avons un aperçu. De leurs laboratoires, nous pouvons dire ô combien ces expériences sont nuisibles.
Nuisible à la démocratie : ceux qui pensent autrement sont raillés, ceux qui émettent des critiques décris comme anti-patriotiques et anti-français. Il faut des exemples? Demander aux militants des collectifs républicains des villes FN. ils vous diront de quelle chape de plomb ils sont victimes. Ils vous diront que marcher la tête haute est déjà un acte de résistance. Demander aux oppositions municipales le comportement des élus frontistes. La dédiabolisation n’a pas résisté à leurs élections. 56% de leurs administrés déclarent trouver leurs maires sectaires.
Nuisible pour le lien social. Ils ne sont jamais du côté de ceux qui souffrent, des oubliés. Fermeture de maison de la solidarité ou de l’épicerie sociale au Luc. Attaques aux centres sociaux à Fréjus. Augmentation des tarifs de cantines scolaires au Pontet. Ce sont bien les puissants qui bénéficient de leurs élections.
Nuisible au vivre ensemble. La stigmatisation hélas on la connaît. Les propos de Mme Maréchal-Le Pen sont assumés. Oui les «musulmans» sont devenus leur cible préférée. Mais érigée en système politique local, c’est la désagrégation de la communauté locale. C’est l’effroi quotidien de la libéralisation de la parole. Et rien que cela ne doit souffrir d’aucune résignation.
Regardez de près, de très près même ce qu’ils font dans les villes qu’ils dirigent. Souvenez-vous de celles qu’ils ont dirigées. Ayez en tête la figure tutélaire du grand-père qui soutient Mme Maréchal-Le Pen, le visage de ceux qui du groupe identitaire Nissa Rebela ont déjà été condamnés et figurent sur cette liste. Tremblez de voir demain dans l’exécutif de cette région des personnes qui ont été condamnées pour violence en réunion. C’est cela l’extrême-droite.
Ironie de l’histoire, Mme Maréchal-Le Pen a été élue à la faveur d’un non-désistement lors de sa législative. Cette élection a servi de premier marche pied. Ne lui donnons pas l’occasion d’une deuxième marche vers le pouvoir!
Alors solennellement je lance, d’un pays FN, de Fréjus, un appel, en vous bouchant le nez, du bout des doigts, en fermant les yeux peu importe. Oui notre projet de société c’est celui de la gauche. Mais notre vivre ensemble, c’est la République. Et elle est en danger. En danger dimanche et pour six ans. Il nous faut lutter. A tous ceux qui doutent oui le combat contre l’extrême droite est le combat prioritaire pour les socialistes, pour la gauche, pour les républicains. C’est notre combat pour pouvoir demain continuer à défendre nos valeurs.
Alors aux urnes! Nous sommes là. Nous sommes debout. Faisons barrage républicain!