Violemment réactivé par les attentats de 2015, le débat entre partisans d'une laïcité dite «ouverte» et ceux d'une laïcité dite «fermée» a refait surface en début d'année. Il y a deux semaines, une polémique secouait l'Observatoire de la laïcité. Des personnalités reprochaient à son président, Jean-Louis Bianco, de privilégier «les accommodements irraisonnables et le repli communautariste au détriment de l'esprit d'une véritable République laïque.» Et Manuel Valls d'ajouter : «L'Observatoire de la laïcité ne peut pas être quelque chose qui dénature la réalité de cette laïcité.» Mais en fait, quelle est «cette réalité» ? La loi de 1905 repose sur deux piliers : la neutralité de l'Etat et la liberté de conscience, dimension souvent occultée, rappelle la juriste Elina Lemaire. Plus concrètement, Régis Debray et Didier Leschi proposent un «Guide pratique» afin de démêler les litiges sur le terrain. Mercredi, une proposition de loi constitutionnelle est examinée au Sénat afin de rappeler l'importance du principe.
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