«Nos régimes peuvent être dits démocratiques, mais nous ne sommes pas gouvernés démocratiquement», écrit l'historien et sociologue Pierre Rosanvallon dans le Bon Gouvernement (Le Seuil). La démocratie est-elle à bout de souffle ? Tous les signaux semblent l'indiquer : défiance grandissante des citoyens à l'égard des représentants, sentiment d'impuissance politique, baisse de la participation…

La nécessité de faire évoluer le système politique s’impose et l’organisation de primaires va dans le bon sens mais cela sera-t-il suffisant pour colmater et empêcher la rupture démocratique ?

Pour le sociologue et politologue Yves Sintomer, il faut regarder ailleurs où les expériences de démocraties directes existent comme en Suisse ou aux Etats-Unis. Instaurer le tirage au sort permettrait de sélectionner des citoyens qui auront pour mission de discuter en vue du bien commun. Proposition plus extrême d’un comité tel un dernier recours pour redonner un sens à la souveraineté populaire : «Et si on boycottait l’élection présidentielle ?».