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Tribune

Etre gay après Orlando

Au Dock des suds, Marseille. (Photo Simon Lambert . Haytham . REA)
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Publié le 19/06/2016 à 17h31

Un gay connaît forcément la violence. Cela commence généralement dans la cour d'une école. Cela passe par le regard, les mots, les coups (parfois). Avec l'âge, cette violence augmente, elle s'intériorise. On vit avec. Chaque homo, remarque l'écrivain américain Justin Torres, connaît les «règles de base de la sécurité gay». Ne pas se dévoiler trop vite, scanner avant de séduire. Mais que faire quand la violence devient hors norme ? 49 personnes tuées en quelques heures dans une boîte de nuit à Orlando. Faut-il parler de «terrorisme sexuel», comme le suggérait le sociologue Eric Fassin dans Libération du 17 juin ?

La peur gagne, mais aussi la colère. Celle de voir l’homophobie atteindre une violence paroxystique, quasi inimaginable. Orlando sème le doute, car entre la peur d’être victime et la violence homophobe, la frontière est celle d’une feuille de papier, rappelle l’écrivain Cédric Duroux. Et tout d’un coup, le monde semble hostile avec la récupération de l’événement par tous les homophobes de la Terre. Le bonheur fugitif et atemporel du dancefloor existe-t-il encore ?

Ce loup dans ma bergerie Par Cédric Duroux , Ecrivain

Au Queer Club, t'es là pour vivre Par Justin Torres , Ecrivain