«Ce vote en faveur du Brexit est à mon sens très triste, pour la Grande-Bretagne comme pour l’Europe. Toutefois, ce n’est pas parce que le Brexit est devenu un fait historique qu’il faut baigner dans le pessimisme et le désespoir.

«La meilleure chose à faire aujourd’hui est d’analyser à la fois les motivations populistes et extrémistes qui se cachent derrière le vote, ainsi que les problèmes européens qui nécessitent des améliorations.

«La construction de l’UE est loin d’être idéale. L’Europe est composée de tant de peuples, de cultures et de langages différents qu’elle requiert une idée de cohésion bien plus substantielle qu’un simple partenariat commercial et monétaire.

«Il y a maintenant deux réactions possibles. Se lamenter sur le Brexit et regarder des mouvements extrémistes, comme par exemple en France ou aux Pays-Bas, vouloir suivre l’exemple de la Grande-Bretagne. Ou réfléchir à des améliorations nécessaires pour l’Europe et travailler ensemble à un réel esprit d’unité et de collaboration, particulièrement en trouvant une solution pour la crise des réfugiés, et pas seulement une solution européenne.

«Le nationalisme est l’opposé du patriotisme. Continuer à promouvoir le sentiment nationaliste serait le pire des scénarios pour tous. A la place, nous avons besoin d’une Europe unie et patriotique. Dans l’esprit de Kennedy, nous ne devons pas nous demander ce que l’Europe peut faire pour nous, mais ce que nous pouvons faire pour fortifier, solidifier et unir l’Europe.»