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Libération
Passage en revues

Enfants soldats et éradication des chats : deux longs formats à lire ce week-end

Un chat à Los Angeles. (Photo AFP)
par Margaux Vessié, de la rédaction de Books
publié le 24 septembre 2016 à 14h54

Chaque semaine, la rédaction du magazine Books décortique les longs formats des revues et des sites anglo-saxons. Morceaux choisis.

Les enfants soldats de la frontière américano-mexicaine

Il faudrait moins de trente minutes à un enfant pour apprendre à utiliser un AK-47 (le célèbre fusil d'assaut d'origine russe). Dans nombre de conflits, on ne se prive pas de cette main-d'œuvre, facile à endoctriner. «Dans certaines conditions, quasiment chaque enfant peut se transformer en meurtrier», explique le psychologue américain Michael Wessels. Meurtriers certes, mais aussi victimes, les enfants soldats sont réhabilités et parfois protégés par des associations humanitaires. Qu'en est-il alors des adolescents impliqués dans les gangs qui sévissent entre le Mexique et les Etats-Unis ? Pourquoi sont-ils jugés et mis en prison au même titre que leurs comparses adultes ? Dan Slater, journaliste et auteur de Wolf Boys : Two Americans Teenagers and Mexico's Most Dangerous Drug Cartel («Garçons-loups : deux adolescents américains et le plus dangereux cartel de drogue du Mexique») fait le parallèle entre les deux contextes et remet en cause l'existence de véritables différences. Les cartels de drogue mènent une guerre et on dénombre 30 000 mineurs y ayant joué un rôle. Sont-ils des enfants normaux ? Des victimes ou des coupables ?

Titre : The Teen Killers of the Drug War
Source : The New Yorker, 12 septembre, 20 000 signes.
Auteur : Patrick Radden Keefe, journaliste, travaille régulièrement pour le New Yorker, Slate, la BBC et CNN.

Faut-il éradiquer les chats ?

Un à quatre milliards d'oiseaux seraient tués chaque année par les chats en Amérique du nord. Les deux auteures du récent livre Cat Wars, the Devastating Consequences of a Cuddly Killer («Guerres de chats : conséquences dévastatrice d'un tueur câlin») prônent un contrôle strict de la population de chats aux Etats-Unis. Elles les présentent comme de véritables meurtriers. Outre les oiseaux, ce sont 6 à 22 milliards de mammifères et plusieurs millions d'amphibiens ou reptiles qui seraient victimes de ce sympathique carnassier. Le combat entre le camp des chats et les camp des oiseaux fait rage. Un universitaire du Wisconsin défendant les oiseaux a reçu des menaces de mort. Les auteures, elles, s'en prennent au psychisme des propriétaires de chats. Elles considèrent aussi le chat comme une espèce invasive n'ayant pas sa place dans le paysage naturel nord-américain.

Titre : Case against cats
Source : Los Angeles Review of Books, 7 septembre, 14 000 signes
Auteur : Colin Dickey, écrivain, qui s'est fait une spécialité d'étudier les pratiques occultes. Il a notamment publié Cranioklepty : Grave Robbing and the Search for Genius («Craniokleptie : le pillage de tombes et la quête du génie»). Il collabore à de nombreuses revues, comme la Los Angeles Review of Books et le Lapham's Quarterly. Il vit en Californie.

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