Une semaine après la disparition du dictateur et révolutionnaire Fidel Castro, les commémorations et processions se poursuivent jusqu’aux funérailles qui auront lieu dimanche à Santiago. Cette disparition a relancé les querelles sur le castrisme. Bourreau pour les uns, héros pour les autres, quel est héritage politique laissé par Fidel Castro ? Pour Zoé Valdès, écrivaine exilée et interdite à Cuba, le temps n’effacera ni les crises, ni les actes délirants, ni les milliers de victimes du «Commandante». D’autant que la dictature militaire ne s’éteint pas avec lui, elle perdure avec son frère, le «tyranneau» Raúl Castro. Et appelle ainsi à poursuivre le combat des Cubains pour la liberté. Pour l’historien Olivier Compagnon, la singularité de Castro réside dans la matrice nationaliste de sa révolution, une culture politique «comparable à celle de Hô Chi Minh», qui a pris la forme d’une dénonciation permanente de la mainmise nord-américaine sur Cuba.

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