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Libération

Le Japon et la guerre de la nouille

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publié le 30 août 2017 à 17h16

«Un feuilleton en trois épisodes s'impose pour comprendre les mécanismes de résistance et les guerres intestines auxquels se sont livrées les pâtes nippones durant les cent dernières années. En venant ici dans le Kanto, sur l'île de Honshū, on comprend bien comment les cultures s'empilent les unes sur les autres et disparaissent sous les oripeaux de la globalité. Les cendres alors, comme à Pompéi, saupoudrent le pays, la ville mouche son effervescence et couve le rougeoiement ténu de ses braises. En matière de nouilles, un rien réveille les tisons de la discorde. Pour schématiser : il y a ceux, ici dans le Kanto, qui sont udon et ceux qui sont ramen. Il y a aussi ceux qui sont soba et ceux qui sont yaki-soba, et puis dernièrement aussi ceux qui sont spaghetti. Sa nouille préférée, on la défend, elle est identitaire. On peut se battre pour elle qui nous fait si fort. Premier épisode : udonvssoba.»

Gilles Stassart, cuisinier français installé au Japon, ouvre son blog Kirikomi, pour scruter la culture nippone par le prisme de la culture culinaire.