«Ce qu'il y a de surprenant avec l'être humain, c'est cette propension à retourner la souffrance en plaisir. De la propagande répressive, il fait le moteur de ses rêveries. De l'injustice et de la misogynie, une source inépuisable de fantasmes. Pour Antonio Dominguez Leiva, de l'université du Québec, il y a là matière à méditation. Notre sexualité ne serait-elle qu'une réaction de défense immunitaire aux diktats de la société ? Spécialiste du cinéma, de l'érotisme et de la cruauté, il brosse dans Pensionnats sadiques une histoire de notre asservissement, analysé au prisme des productions érotiques. Pour ce chercheur à la plume acide, le X, les slashers, les mangas hentaï et les romans masturbatoires incarnent «l'extension libidinale du régime des micropénalités analysé par Foucault» : ils s'inspirent des pratiques pédagogiques et de ses corollaires, l'instruction, la leçon, l'interrogation, la punition.»
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