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Libération

Crimes sexuels : gare aux mineurs et aux libertés

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publié le 27 décembre 2017 à 19h46

Le président de la République semble favorable à l’extension de l’âge de présomption de non-consentement absolu jusqu’à 15 ans. Cela permettrait aux parents d’une jeune fille de 14 ans de faire condamner, à vingt ans de réclusion criminelle un jeune homme de 19 ans qui aurait eu des relations sexuelles consenties avec leur enfant. Cela ne semble souhaitable ni à Irène Théry, sociologue, directrice d’études à l’EHESS, ni à Caroline Rebhi Véronique Sehier, les coprésidentes du Planning familiale. Sans doute faut-il revoir l’âge à partir duquel le non-consentement n’est pas absolu, soit 6 ans aujourd’hui, mais il serait dangereux pour les libertés individuelles d’interdire toute sexualité avant 15 ans. Il faut d’abord amener les jeunes filles et les jeunes gens à s’informer sur les conditions d’une sexualité responsable, assumée et librement consentie. En tout état de cause, la charge de la preuve du non-consentement ne doit jamais peser sur la victime, quel que soit son âge.