Gil Delannoi se veut réaliste, et voit dans la nation le meilleur moyen pour défendre, dans le monde actuel, la démocratie et le progrès social.
Gérard Bras, plus utopiste, voit dans le peuple une force de revendication sociale essentielle. Deux réflexions différentes, mais salutaires pour 2018 : l’année sera marquée par le retour du chantier européen, qui interrogera le rôle des nations au sein de l’Union européenne, et par des réformes sociales (assurance chômage, apprentissage, formation professionnelle) qui devraient diviser la société.
«"Peuple" contient une valeur émancipatrice, une réussite d'insurrection»
Pour le philosophe Gérard Bras, le concept existe avant tout pour questionner la légitimité du pouvoir et de ceux qui l’exercent.
C'est un sursaut qui n'advient pas. Celui du peuple opprimé qui monte sur les barricades et débraye dans les usines, celui qui porte la lutte sociale qu'un Jean-Luc Mélenchon rêve de voir renaître quand il invective, précisément, «le peuple». Lire la suite de l'article
«La coopération intelligente des nations est la meilleure solution possible»
Porté en étendard avec un sous-texte identitaire par certains, combattu aux nom de valeurs universalistes par d’autres, la «nation» est pour le politologue Gil Delannoi avant tout le garant de la démocratie et de l’Etat de droit.
«Dites-vous toujours que vous appartenez à un collectif plus grand, plus fort, que vous : la nation française !» Les mots d'Emmanuel Macron, lors de ses vœux du 31 décembre, ont pu faire sourire. Lire la suite de l'article