Il y a une dizaine de jours, le jury du prix Renaudot faisait figurer, dans sa sélection de dix-sept romans appelés à être récompensés le 6 novembre prochain, le dernier livre de Marco Koskas, Bande de Français, aux côtés de Philippe Lançon, David Diop ou Vanessa Schneider, déclenchant ainsi la protestation et les appels au boycott (jusqu’aux livres des membres du jury) de nombreux libraires, scandalisés de voir ainsi adoubé un auteur sorti des sentiers battus et passé par le biais de l’autoédition.
Le choix de la structure qui est celui de Marco Koskas n'est pas anodin et il est l'unique problème : le système de vente en ligne Amazon, devenu ennemi numéro un des librairies indépendantes et qui dans le cas où il serait couronné, forcerait celles-ci à manger dans la main de celui qui les tue. C'était son droit de le faire. Mais celui-ci s'est toutefois ému de la colère de mes collègues, en tête desquels Mélanie Le Saux (soutenue par le Syndicat de la librairie française) qui interpellait le jury du Renaudot dans une lettre ouverte publiée dans l'Obs et à laquelle l'écrivain s'est fendu d'une réponse, au mieux inélégante, tentant de détourner l'attention du malaise initi