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Blog «Ma lumière rouge»

"Je ne peux pas savoir s’il veut rester anonyme par inquiétude pour cette loi, ou parce qui il a l’intention de me violer"

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Témoignages de travailleuses du sexe suite à la pénalisation des clients
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publié le 4 janvier 2019 à 18h39

En partenariat avec la Fédération Parapluie Rouge, nous relayons les témoignages de travailleurSEs du sexe recueillis au mois de novembre 2018 sur l'impact de la pénalisation des clients sur les conditions de vie et de travail. Cette collecte de témoignages se déroule dans le cadre de la Question Prioritaire de Constitutionnalité actuellement en cours concernant la pénalisation des clients.

Les personnes dont nous relayons les témoignages sont issues de communautés variées de travailleurSEs du sexe : femmes cisgenres, transgenres, hommes cisgenres, transgenres, travaillant dans la rue ou sur internet, maîtrisant le français ou non, ayant un titre de séjour en France ou non. Le constat est encore une fois sans appel : la pénalisation des clients nuit aux travailleurSEs du sexe, quel que soit leurs modalités d’exercice, quel que soit le degré d’autonomie dont elles disposent dans leur activité, quelle que soit leur situation au regard du séjour en France. Pour des raisons de garantie d’anonymat, les prénoms ont été modifiés et nous ne publions pas l’origine du témoignage.

Je suis une travailleuse de sexe d'origine Anglaise, j'ai vivé en France quelques années déjà avant j'ai décidé, par mon propre volonté, de devenir escorte. Depuis cette momente ma vie a changé dramatiquement et pour le mieux. Je suis inscrit en université, je suis capable de payer un loyer (malgré mes efforts avant et mon niveau d'études, mon niveau de Français ne permettait pas de trouver un emploi bien rémunéré au temps plein, je vivais avant dans les logements précaires et les squats). Surtout j'ai réussi de dépasser un grand problème avec le dépression qui m'a beaucoup handicapé les dernières années. Je gagne un bonne salarié pour le première fois dans ma vie, et j'aime beaucoup d'être auto-entrepreneuse et l'autonomie que ça me donne. Malheureusement le peur de la stigma, et le manque d'un cadre légal pour mes clients, je ne peux pas déclarer mes impôts. Sur un niveau de sûreté, le pénalisation des clients, comme toutes efforts de "abolir" mon travail, n'ont rien faire sauf de me forcer de vivre plus difficilement et dangereusement. Je vous cite ici quelques explications:

Surtout je ne peut pas effectuer les vérifications d'identité, et ainsi, je ne peux pas savoir si l'homme a qui je donne rendez-vous est qui il dit il est. Comme je travail en déplacement, je suis effectivement dans la maison d'inconnu sans aucun mesure de sécurité. Heureusement rien ne m'a encore arrivé. Mais sans cette loi je pourrais demander de voir l'identité d'un client sans lui perdre comme client. Par peur d'être suivi par le loi mes clients gardé leur identité précieusement. Je ne peux pas savoir s'il veut rester anonyme par inquiétude pour cette loi, ou parce qui il a l'intention de me violer. Mes collègues Britanniques effectue souvent les checks d'identité, surtout pour les déplacements.

Comme dans tout industries, nous somme soumis a les lois de la marché. Grâce à la pénalisation des clients je trouve que les clients ont plus de pouvoir sur nous que avant. Je suis souvent sujet au demandes pour les prestations sexuelle a bas-prix (que je refuse catégoriquement), et les fellations nature; que j'accepte car si je n'accepte pas je n'aurai plus des clients.

Les mesures abolitionist inscrit dans la loi sont aussi capable de nuire ma santé et la santé de mes collègues. Je rêve d'être honnête avec ma gynécologue et l'infirmier responsable pour les testes MST dans ma ville, mais c'est ne pas le cas. Je ne veux pas risquer d'être affiché à cause de mon emploi. Sur un niveau démocratique nous sommes forcé d'agir dans l'ombre. Aujourd'hui j'aimerais bien d'avoir participé tant qu'intervenante aux titre individuel mais je ne peux pas, pour le peur d'être dévoilé. Les abolitionnistes, qui ne somme pas les travailleuse de sexe, et ainsi pas affecté personnellement par cette loi, sont permette de parler pour nous, sans nous, et sans peur. Pour les TDS, nous sommes vite taizé. Je m'en doute que vous avez devant vous les intervenantes nombreux de la côte abolitionists, très bien, elles sont pas en danger, moi si. Cette stigma contre mon choix de emploi nous mettre dans le meme position politique que certains opposants aux gouvernements dans le pays moins démocratique que la France.

Le loi de la pénalisation n'a rien fait pour changer les condition de vie outre de la travail de sex. Mes clients sont plus anonyme, peut-être plus dangereux, mais je galère toujours de trouver un emploi qui puisse sert à payer mes factures et mon loyer pendant je fasse mes études. Les loyers dans région Parisien reste ridicule, alors, même avec cette loi qui me mettre en danger, je ne peux pas arrêter mes activités prostitutionnel, et franchement j'ai pas envie, surtout si c'est juste à se retrouver aux RSA ou avec un boulet pénible comme femme de ménage par exemple. Dans le même cadre, mesdames, messieurs, vous ne pouvez pas arrêter votre activité professionnel, même si un changement légale avez rendu votre lieu de travail plus dangereux, vous avez aussi les emprunts à payer, les familles à nourri

Je vous demande aussi, même si vous trouve le travail de sexe minable, de considérer les exemples historiques concernant "les vices": le prohibition d'alcool en les etats-unis n'a rien fait pour arrêter le consomption d'alcool mais a perpétué l'activité criminel, également la guerre contre les drogues amené par cette meme pays a seulement créée une hausse de crime et des population carcérale. J'aimerais bien d'avoir signé avec mon vrai nom, mais comme je vous avez expliqué, je ne peut pas prendre le risque d'être dévoilé. Alors je signe avec mon nom de travail.

Molly Jones